L’opposition dénoncent le manque de vision du maire Boyer et sa gestion de la dette à Laval

Claude Larochelle, conseiller municipal de Fabreville et chef par intérim de Parti Laval.

Les partis d’opposition représentés au conseil municipal de Laval, Parti Laval et Action Laval, unissent leurs voix pour dénoncer les orientations prises par le maire dans son programme triennal d’immobilisations 2025-2027 (PTI) adopté mercredi. Selon eux, ce programme, qui s’élève à près de 1,7 milliard de dollars, ne permet pas de répondre aux besoins criants de la population et contribue substantiellement à l’augmentation de la dette qui se verrait plus que doublée entre 2027 et l’entrée en poste du maire Boyer.

« Depuis que ce maire est en poste, aucune surprise ne nous attend dans le PTI. Les dépenses augmentent à un rythme plus élevé que l’inflation, la dette est multipliée comme s’il n’y avait pas de lendemain et le maire paie avec la carte de crédit des Lavalloises Lavallois pour des projets qu’ils n’ont jamais demandés. C’est du gaspillage de fonds publics auquel tous les élus de l’opposition refusent d’adhérer», explique Claude Larochelle, conseiller municipal de Fabreville et chef par intérim de Parti Laval.

Parti Laval et Action Laval, qui dénoncent depuis plusieurs années les décisions coûteuses de cette administration, ont tous deux voté contre le PTI lors de la séance extraordinaire du conseil municipal du mercredi 13 novembre, soulignant que l’endettement atteint des sommets inégalés. 

Pour Action Laval, le maire est responsable de choix politiques coûteux qui auront des impacts majeurs, selon son chef par intérim Achille Cifelli, sur l’avenir des Lavalloises et Lavallois. «Le maire a manqué de vision et il est désormais en mode rattrapage. La tempête Debby semble avoir été un choc de la réalité pour lui. Sous son administration les services aux citoyens et lentretien des infrastructures municipales stagnent, pendant que la dette devient hors de contrôle », souligne M. Cifelli qui constate qu’« il n’y a plus aucune marge de manœuvre ». 

«On a besoin de plus de policiers dédiéà la sécurité routière, de plus de ressources pour la sécurité de nos citoyennes et citoyens. Il fallait investir massivement dans nos infrastructures deau et d’égout. Pourtant, le maire continue de prioriser les gros projets et le gaspillage. La population nous parle des enjeux de sécurité dans les rues, de leur sous-sol qui a été inondé, de linflation qui se fait ressentir. On doit changer de direction, parce quon fonce droit dans un mur»dénonce l’élu de Fabreville.

Dans le programme triennal 2025-2027 de la Ville de Laval, plusieurs centaines de millions sont destinés à la grande bibliothèque au centre-ville mis de l’avant par le maire et son équipe, à la cour municipale, au complexe aquatique, à des chalets de parc de luxe, au stationnement dynamique et au Carré Laval. Pour les partis d’oppositions, qui croient que la population est davantage concernée par le manque de services et l’inflation, ces projets ne sont ni ancrés dans la réalité ni justifiés par les besoins de la population.

« Après 3 ans de cette administration, on constate leur manque d’expérience et leur manque d’écoute. Le legs du seul mandat du maire coûtera très cher aux citoyens de Laval,» de souligner M. Cifelli. Il ajoute que « sous la gouverne du parti du maire, la dette est passée d’environ 400 millions en 2013, à 1,4 milliard en 2027! »

Les oppositions défendent une gestion fiscale responsable et dénoncent un programme triennal d’immobilisations et des prévisions « idéologiques » et une façon de faire qui « manque de rigueur ». Selon eux, pour réaliser ses projets, le maire fait le choix d’endetter à un rythme sans précédent les générations futures et dépense sans compter.

« On refuse d’adhérer à tout ça. Alors que c’est moins de 10 % du compte de taxe des Lavallois qui servait à payer le service de la dette avant le règne du parti du maire, c’est maintenant plus de 15 % et on s’attend à ce que ça atteigne environ 20 % d’ici 2027. La “dette Boyer”, c’est rendu insoutenable », conclut M. Larochelle.