Le rapport du comité ad hoc sur la langue française a finalement été déposé à la séance du conseil municipal du 8 juillet dernier avec pour première recommandation la mise en place d’un poste de commissaire responsable du suivi de la mise en oeuvre du plan d’action pour la valorisation de la langue française que devra réaliser la municipalité. Claude Larochelle, chef du Parti Laval et instigateur du comité, réclame que l’administration accélère le pas et procède dans les meilleurs délais à la nomination du commissaire recommandé par le comité : « Après plus de 3 ans d’attente, je souligne l’importance d’agir concrètement et rapidement pour la valorisation du français à Laval. Nous avons un excellent rapport, maintenant, il faut agir avec célérité! », d’affirmer M. Larochelle.
Assez parlé. Passons à l’action.
Bien que M. Larochelle ait souligné, mardi dernier, l’excellent travail des membres du comité qui, pour reprendre ses propres mots, « ont fait un travail exceptionnel, professionnel et objectif », ce dernier n’a pas manqué de rappeler l’attentisme et la lenteur de l’administration Boyer dans le dossier. En effet, proposé en mai 2022 et adopté le mois suivant, le comité sur la langue française n’a été officiellement constitué qu’en février 2023, ses premières nominations ont suivi en septembre, et ce n’est qu’en janvier 2024 que sa composition complète a permis le début effectif des travaux.
Selon le chef de Parti Laval, cette lenteur illustre un désengagement du parti du maire Boyer envers la question de la langue française, ainsi qu’un manque de leadership qui confirme la nécessité d’agir le plus rapidement possible. « On soulignait déjà, en 2022, l’urgence d’agir. Aujourd’hui, c’est encore plus vrai. Bien que nous ayons des recommandations et un rapport, il n’y a toujours aucune règle, aucune politique ou consigne claire et efficace en matière de langue française à Laval. C’est exactement pour cette raison que je tiens à ce que le conseil adopte une résolution pour se doter, comme le recommande le comité dans son rapport, d’un commissaire responsable du suivi de la mise en oeuvre du plan d’action pour la langue française que devra faire la ville », explique le chef de Parti Laval.
« Le vrai changement ne se fait pas qu’au micro ou devant les caméras. Lorsqu’un enjeu nous tient à coeur, il faut en parler, et il faut agir pour de vrai », de conclure Claude Larochelle. La proposition de Parti Laval sera débattue lors du conseil municipal du 12 août prochain.