La Ville se dote d’un Plan régional des milieux humides et hydriques (PRMHH) et s’engage à restaurer ou à créer 15 hectares de milieux humides et hydriques d’ici 2032, soit l’équivalent d’environ 120 piscines olympiques. C’est afin d’assurer la pérennité de son patrimoine naturel et d’offrir un environnement sain à ses citoyens que la Ville de Laval a adopté le PRMHH lors de son conseil municipal du 8 juin. Elle déposera donc son plan auprès du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques avant le 16 juin 2022 comme prescrit par la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques.
« Pour notre administration, il est essentiel de poser des gestes ambitieux pour l’environnement, et le Plan régional des milieux humides et hydriques en est un de taille. Il s’agit d’un plan intelligent qui permettra de renforcer la biodiversité et de lutter contre les changements climatiques, en plus d’améliorer la connectivité de nos milieux naturels et de rehausser la qualité de nos rives. Nous nous donnons un plan concret pour positionner les milieux humides et hydriques comme composantes structurantes de la qualité de vie des Lavalloises et des Lavallois », a indiqué Stéphane Boyer, maire de Laval.
Un objectif : aucune perte nette
Comme prévu dans la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques, le PRMHH vise entre autres à s’assurer d’aucune perte nette de ces milieux sur le territoire. Pour atteindre cet objectif et assurer le retour complet des fonctions écologiques perdues dans les dernières années, la participation de toute la communauté, des gouvernements provinciaux et fédéraux, des citoyens, des OBNL, des industries, des commerces et des institutions est requise. De son côté, la Ville compte restaurer ou créer 15 ha de milieux humides et hydriques d’ici 2032, notamment par l’utilisation du Fonds de protection de l’environnement et du domaine hydrique de l’État.
Concrètement, ces travaux pourraient inclure l’agrandissement de milieux humides présents, le retrait de canalisations dans des cours d’eau, la fermeture de sentiers informels ou le réaménagement de sentiers, la connexion de milieux humides entre eux, la déminéralisation et la plantation, la création d’habitats fauniques et la lutte aux espèces exotiques envahissantes.
Plusieurs sites à l’étude
Dans le but de mettre en place ces projets, la Ville a déjà identifié plusieurs sites d’intérêt, dont la berge de la Plage-des-Îles, le Carré Laval, la ZAEP Louis-Bisson et la section en amont du cours d’eau la Pinière, qui devront faire l’objet d’études préparatoires et de faisabilité pour établir leur potentiel. Situés sur l’ensemble du territoire et concentrés dans la zone urbaine, ces sites ont été sélectionnés en raison de leur proximité avec les citoyens, qui pourront ainsi bénéficier de leurs services écologiques.
Faits saillants
- Le territoire lavallois est couvert par 1 592 milieux humides totalisant une superficie de 1 696 hectares, et il est parcouru par 237 kilomètres de cours d’eau à ciel ouvert.
- Les milieux humides possèdent une richesse écologique inestimable et offrent d’importants services à la population.
- Le PRMHH a fait l’objet d’une démarche participative citoyenne menée par la Ville avec les agriculteurs, les promoteurs et les organismes en environnement ainsi que les différents ministères provinciaux.
- L’adoption de ce plan fait suite à celle, en 2020, d’un important règlement de contrôle intérimaire (RCI) visant la protection et la conservation des milieux humides d’intérêt de son territoire.
- Ce règlement avait ajouté une protection additionnelle sur 1 062 hectares de milieux humides de grande valeur, soit environ 67 % de la superficie des milieux humides connus à Laval.