En réponse à la proposition de mettre sur pied un Comité de Finances publiques du conseiller municipal du district Saint-Bruno pour Action Laval, Monsieur David De Cotis, le Maire s’y est radicalement opposé, préférant réserver ce droit au Comité exécutif (C.E.).
C’est pourtant un principe de bonne gestion publique que l’on retrouve d’office aux gouvernements provincial et fédéral. Contrairement aux autres municipalités du Québec, le C.E. de la Ville de Laval est tout puissant. C’est d’ailleurs ce qui avait permis certaines dérives à une autre époque.
Les comités multipartites des différents paliers de gouvernement permettent aux élus de différentes formations politiques de partager de l’information privilégiée afin d’améliorer la transparence. C’est aussi la possibilité pour les autres formations politiques d’ajouter leurs couleurs aux décisions, améliorant ainsi la valeur démocratique du processus.
« Nous voyons que le Maire tient à limiter les capacités des élus du Conseil municipal à intervenir dans ses décisions. Il a un pouvoir et il le garde jalousement, » relevait Monsieur De Cotis. « La démocratie lavalloise est souffrante, à peine 28,3 % des citoyens ont voté aux dernières élections municipales. Ce Maire n’a pas la légitimité pour décider seul pour l’ensemble de la population. »
Ironiquement, le Maire et un de ses conseillers municipaux se sont levés pour dire que le partage d’information limiterait la transparence ! Cette logique est particulièrement inquiétante lorsque l’on comprend qu’à peine 11 % des personnes habiles à voter ont donné leur appui au Maire.
« La stratégie du Maire est de nous inonder d’informations à quelques jours des séances du conseil pour que nous soyons incapables de saisir la portée de nos votes, » précisait Monsieur De Cotis. « Ce n’est pas pour rien qu’un très grand nombre de municipalités se sont doté ce type de comité. »
Lorsque le Maire présente le budget aux élus, la réponse du Maire aux demandes des élus est de couper d’autres projets pour leur district, ou d’augmenter les taxes. Loin d’être une démarche démocratique, le Maire contrôle ainsi l’ensemble des pouvoirs de la Ville. Le Comité des finances est un contrepoids au pouvoir exécutif qui permet aux élus de remplir le travail pour lequel ils ont été élus : surveiller les finances publiques.
Action Laval est la principale opposition à la Ville de Laval, composé de cinq élus : Aglaia Revelakis (Chomedey), Achille Cifelli (Chef par intérim, Val-des-Arbres), David De Cotis (Saint-Bruno), Isabelle Piché (Saint-François) et Paolo Galati (Saint-Vincent-de-Paul). Action Laval entend avoir un œil attentif sur les finances de la Ville afin d’améliorer la transparence des décisions, ainsi que l’imputabilité des décideurs, tout en assurant la reddition de compte de l’administration. L’intérêt supérieur des citoyens est au cœur de la démarche des conseillers municipaux d’Action Laval.