Suite au dépôt, par l’administration Boyer, d’un projet de règlement imposant une redevance pour favoriser la remise en culture des terres agricoles non exploitées, les élus de Parti Laval, Claude Larochelle et Louise Lortie, critiquent vivement l’incohérence et le manque de dynamisme du maire en matière de remembrement et de remise en culture.
« Cette nouvelle taxe, à elle seule, ne fera qu’ajouter une couche de bureaucratie sans apporter de véritable changement. C’est de la poudre aux yeux! Une taxe de $0,10 le mètre carré n’incitera personne à vendre son terrain d’une valeur de 4$ ou 5$ le mètre carré. Il faut des mesures fortes et concrètes pour faire bouger les choses », affirme Claude Larochelle, chef par intérim de Parti Laval.
Boyer, le maire de toutes les taxes
Pour les élus de Parti Laval, cette nouvelle taxe qui devrait permettre à la ville de collecter 1 million de dollars par année est insuffisante et ne risque pas d’avoir les effets escomptés. « Une autre taxe dont l’efficacité est douteuse. Elle permet un beau battage publicitaire et médiatique pour le maire, mais le principal résultat est, encore une fois, d’augmenter la charge fiscale des propriétaires », soutient M. Larochelle, qui croit plutôt que l’administration devrait être plus proactive et dynamique au sujet des terres laissées en friche.
« Il faudrait mettre en place des incitatifs clairs et des subventions pour l’achat et la remise en culture. On pourrait envisager d’acheter ces terres-là à un prix raisonnable par rapport au marché ce qui permettrait le regroupement de celles-ci pour favoriser la remise en culture. Quand on impose une taxe, on doit s’assurer qu’elle est efficace. Pourtant, la seule tendance qu’on observe, c’est que l’administration Boyer multiplie les petites taxes sans effets concrets. C’est le cas des taxes sur les surfaces minéralisées et la taxe sur les appareils au mazout », d’ajouter la conseillère de Marc-Aurèle-Fortin, Louise Lortie.
Incohérence et manque de dynamisme
Pour Parti Laval, cette nouvelle mesure annoncée en grande pompe démontre l’incohérence et le manque de dynamisme pour favoriser la remise en culture de nos terres agricoles. Selon eux, l’administration Boyer taxe toujours plus, alors que la population attend toujours des services et des infrastructures de quartier dignes de la troisième plus grande ville du Québec.
« L’administration Boyer est incohérente. D’un côté, elle prétend vouloir remembrer et augmenter la superficie des terres cultivées, de l’autre, elle peine à mettre en place des mesures efficaces et innovantes et elle autorise la construction d’un complexe cinématographique industriel colossal sur 2,2 millions de pieds carrés de terres cultivables dans l’est de Laval. C’est d’une hypocrisie et d’une incohérence totale », s’indigne le chef par intérim de Parti Laval. Quant à elle, sa collègue de Marc-Aurèle-Fortin rappelle que « malgré la multiplication des taxes Boyer, les besoins sont toujours criants dans les quartiers où les citoyens réclament plus d’infrastructures de proximité comme des arénas, des piscines, des bibliothèques
