Le chef par intérim d’Action Laval et conseiller municipal de Val-des-Arbres, Monsieur Achille Cifelli explique que le budget qui porte le nom de « recherche » et soutien peut en fait être utilisé pour 16 postes de dépenses différents.
Dans la très vaste majorité des municipalités du Québec, les conseillers municipaux n’ont pas d’autre budget que celui-ci pour faire leur recherche. Toutefois, les municipalités de plus de 100 000 habitants vivent une réalité fort différente.
En effet, dans ces municipalités, si les élus sont rattachés à un parti politique, ils ont droit à une partie du budget du Cabinet du Maire, s’ils obtiennent plus de 20 % des votes valides. Puisque le budget de cabinet ne peut être utilisé que pour des salaires et l’équipement de bureau, c’est celui-ci qui est utilisé pour les activités de recherche du quotidien. Ceci libère le budget de recherche et soutien pour ses autres utilisations permises par la loi ou pour des recherches qui requiert l’embauche de firme externe pour effectuer par exemple des sondages.
Il peut ainsi être utilisé pour : « […] les frais de publicité visant à diffuser auprès de la population d’un district le nom du conseiller de ce district ainsi que sa photographie et ses coordonnées […] »[1]C’est ce que font tous les partis politiques à Laval. D’ailleurs, le Maire s’en sert aussi pour diffuser allègrement les couleurs de son parti politique.
Les autres utilisations incluent entre autres l’achat de billets pour des événements, l’achat de papier à lettres et de matériel de bureau, l’achat et l’utilisation d’appareil téléphonique mobile, l’achat d’appareil informatique, des frais d’envois postaux sans adresse, ou encore l’a constitution et la mise à jour d’un site internet.
Dans une situation où les élus d’une même équipe partagent un cabinet formé d’employés rompu à la recherche, il est normal qu’ils utilisent ce budget pour les autres possibilités qu’il permet.
Finalement, nous tenons à rappeler que les dépenses sont toujours analysées par les employés de la ville. Que le trésorier de la Ville a le pouvoir de refuser des dépenses qui ne respectent pas le règlement selon son interprétation. Que les dépenses font l’objet d’un dépôt au conseil de ville. Que se sont les élus qui gèrent eux-mêmes leur budget et que ni le chef, ni le cabinet des élus et ni le parti n’interviennent dans le processus de remboursement.
Action Laval est la principale opposition à la Ville de Laval, composé de quatre élus : Aglaia Revelakis (Chomedey), Achille Cifelli (Chef par intérim, Val-des-Arbres), David De Cotis (Saint-Bruno) et Isabelle Piché (Saint-François). Action Laval entend avoir un œil attentif sur les finances de la Ville afin d’améliorer la transparence des décisions, ainsi que l’imputabilité des décideurs, tout en assurant la reddition de compte de l’administration. L’intérêt supérieur des citoyens est au cœur de la démarche des conseillers municipaux d’Action Laval.