À l’approche des élections fédérales de 2025 et dans cette période d’incertitude, la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) interpelle l’ensemble des partis politiques canadiens et les invite à prendre des engagements concrets pour assurer un avenir viable et dynamique qui seront bénéfiques aux jeunes agricultrices et agriculteurs du pays.

Face aux nombreux défis que rencontre la relève agricole, la Fédération met de l’avant plusieurs enjeux prioritaires afin de favoriser l’établissement des nouvelles générations et, du même coup, de garantir la pérennité du secteur agricole.

Depuis de nombreuses années, les relèves sonnent l’alarme concernant le transfert des exploitations agricoles à la prochaine génération. Selon le Recensement de l’agriculture de 2021, l’âge moyen des exploitants agricoles au Canada est de 56 ans, reflétant un vieillissement de cette population, alors que prêt de 80% des exploitations agricoles affirment ne pas avoir de plan de transfert. La Fédération demande la mise en place de mesures d’accompagnement adaptées pour faciliter la transmission des fermes familiales et assurer la continuité des entreprises agricoles.

De plus, afin de faciliter les transferts, la Fédération réclame une bonification des mesures fiscales pour alléger le fardeau financier des nouveaux producteurs et faciliter leur installation. Pour ce faire, la relève propose d’augmenter le montant de l’exonération fiscal pour le gain en capital et de reconnaître la possibilité pour les cédants de faire un don à une relève non-apparentée.

« Ça ne fait aucun sens qu’une personne qui souhaite vendre à une relève agricole non-apparentée à moindre coût soit obligée de payer des impôts sur la valeur marchande plutôt que sur le montant de la vente. C’est comme s’il était pénalisé alors qu’il fait déjà un sacrifice pour la prochaine génération », affirme David Beauvais, président de la Fédération de la relève agricole du Québec.

Finalement, ces élections se déroulent bien évidemment dans un contexte de pression sans précédent par nos voisins du sud. Les barrières tarifaires imposées par les États-Unis sur les produits agricoles canadiens nuisent à la compétitivité des entreprises, et nous fait craindre un recul du démarrage et du transfert d’entreprise. Pour s’établir, les jeunes ont besoin de conditions gagnantes. La Fédération demande au gouvernement fédéral d’intensifier les négociations avec les autorités américaines afin d’obtenir un allègement des tarifs et une protection en cas d’imposition.

« Les jeunes agriculteurs et agricultrices sont la clé de la souveraineté alimentaire du Canada. Il est impératif que les futurs dirigeants du pays prennent des engagements fermes pour soutenir la relève agricole et assurer un avenir prospère à notre agriculture », ajoute David Beauvais.

L’ensemble des demandes sont également disponible sur le site de la FRAQ.

La Fédération invite les partis politiques à se positionner clairement sur ces enjeux agricoles et à inclure ces mesures dans leurs plateformes électorales. Elle réitère son engagement à travailler avec les différents acteurs du secteur pour garantir un avenir durable à l’agriculture canadienne.