« Laval doit avoir sa version du 20-20-20 pour améliorer l’offre de logements disponibles sur le marché » – Louise Lortie

Courtoisie

En réponse à la crise du logement qui touche tout le Québec depuis des mois, et pour pallier le manque de logements sociaux, abordables et familiaux sur le territoire lavallois, l’Opposition propose que la ville se dote d’un règlement d’inclusion sans tarder.

Un peu à la manière du Règlement pour une métropole mixte de la ville de Montréal, les élus de Parti Laval souhaitent que l’administration se penche sur un cadre réglementaire pour inciter les demandeurs de permis à participer à l’effort collectif : « Rendre l’octroi de permis de construction conditionnel à la bonification de l’offre est une avenue que les villes peuvent utiliser et qui doit être sérieusement étudiée. La construction de nouveaux logements sociaux, abordables et familiaux ne se fera pas toute seule, la ville a besoin d’alliés ! Les développeurs immobiliers font partie de la solution », pense la conseillère municipale de Marc-Aurèle-Fortin et instigatrice de la proposition, Mme Louise Lortie.

À chacun ses compétences

Force est de constater que bon nombre de solutions évoquées pour faire face à la crise en habitation nécessitent la collaboration des gouvernements provincial et fédéral. Qu’il soit question de financement ou de revoir les pouvoirs que détiennent les municipalités, ces actions nécessitent l’intervention de Québec.

« Faire des demandes et des représentations auprès du gouvernement provincial, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Les villes peuvent aussi poser des gestes qui ont des retombées positives sur le marché de l’habitation. Les élus ne peuvent pas rester les bras croisés et attendre après les autres paliers de gouvernement pour agir. La Ville de Laval doit faire sa part en exerçant ses pouvoirs et ses compétences sans attendre que Québec agisse à sa place », soutient le chef par intérim de Parti Laval et conseiller de Fabreville, M. Claude Larochelle.

« Le règlement de Montréal n’est peut-être pas parfait, mais c’est un bon départ ! À Laval, il se construit des centaines de nouveaux logements chaque année. Les tours à condos poussent un peu partout sans qu’il n’y ait aucune contrainte par rapport à l’ajout de logement social, abordable ou familial sur le territoire. La Ville doit être proactive, exprimer ses attentes et ses besoins envers le milieu de la construction. Laval a doit se pencher sur une version améliorée du règlement montréalais, avec ses critères, ses ratios. C’est une nécessité pour combattre la crise », croit Louise Lortie.