La Ville de Laval se dote du Plan climatique – Horizon 2035 afin de réduire de 33 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES) et d’augmenter sa résilience face aux aléas climatiques. Laval entend jouer un rôle de leader régional en matière de changements climatiques, l’un des plus grands enjeux du XXIe siècle.
Ce premier plan lavallois a donc été élaboré dans le souci de mobiliser l’ensemble des acteurs territoriaux et de poser des actions concrètes. Il comprend 9 orientations, 60 mesures ainsi qu’un premier plan de 374 actions qui seront réalisées d’ici 2025 grâce à des investissements totalisant 276 M$, incluant un soutien financier de 64,8 M$ du gouvernement du Québec dans le cadre du Plan pour une économie verte 2030.
« Il y a à peine quelques années, nos décisions environnementales étaient portées à bout de bras par notre Service de l’environnement. La préparation de ce nouveau Plan démontre cependant à quel point cette époque est révolue. La lutte à la crise environnementale est maintenant l’affaire de tous ! Tout Laval s’est mobilisé afin de livrer une planification à la fois ambitieuse, réaliste et concrète. Prévoyant des investissements de 276 M$ avant 2025 pour financer 375 actions municipales, Laval fait sans contredit partie des bons élèves en matière de transition écologique au Québec », a déclaré Stéphane Boyer, maire de Laval.
Réduction des GES générés par le transport
En matière de transport, secteur responsable de 69 % des émissions de GES sur le territoire lavallois, la Ville se distingue en appuyant sa cible de réduction sur des actions concrètes qui ont été soutenues par une démarche rigoureuse. Pour y parvenir, des experts municipaux ont en effet été accompagnés par l’équipe de recherche de la Chaire Mobilité de Polytechnique Montréal.
« La Ville de Laval s’est montrée très audacieuse en initiant une démarche d’évaluation rigoureuse des contributions potentielles de différentes stratégies de transport sur la réduction des GES. Ce projet de recherche a été structurant pour mon équipe de recherche, et a mené à l’élaboration d’un cadre général inédit d’évaluation des contributions potentielles de différentes stratégies de transport, d’utilisation du territoire et de comportements de mobilité. Ce partenariat avec la Ville se traduit aujourd’hui par un capital d’outils et de méthodes pertinent pour toute municipalité souhaitant identifier plus rigoureusement ses cibles de réductions et les choix à faire pour y arriver », a ajouté Catherine Morency, ingénieure et professeure à Polytechnique Montréal, titulaire de la Chaire Mobilité et de la Chaire de recherche du Canada sur la mobilité des personnes, et cotitulaire de la Chaire en transformation du transport.
Des orientations répondant aux enjeux propres au territoire lavallois
Les impacts actuels et projetés liés aux changements climatiques augmentent considérablement la vulnérabilité et les risques pour la population, les écosystèmes et les infrastructures. Ainsi, en tant que troisième ville en importance au Québec, Laval fait face à des enjeux propres à sa réalité territoriale, son développement et sa population.
Afin de répondre à ces enjeux, le Plan climatique – Horizon 2035, qui est composé d’un plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’un plan d’adaptation aux changements climatiques, propose neuf orientations. Ces dernières comprennent entre autres la protection des milieux naturels et l’augmentation de la résilience des infrastructures vertes et bâties, la préservation de la santé de la population et l’amélioration de la qualité des milieux de vie, l’augmentation de la mobilité durable, la transition énergétique du cadre bâti, la protection de la population lors d’événements climatiques et le soutien à la communauté. Le plan d’action découlant de ces orientations sera revu et bonifié tous les cinq ans.
« Le Plan climatique – Horizon 2035 constitue une pierre d’assise sur laquelle les partenaires régionaux pourront se baser pour développer des stratégies permettant d’affronter la crise climatique et mieux développer la capacité d’adaptation de la population aux aléas climatiques. Cet outil précieux assurera une cohérence et une efficacité des actions réalisées par l’ensemble des acteurs sur le territoire lavallois. Notre établissement participera à la mise en œuvre des orientations et actions de ce plan, tout en déployant son propre plan d’action visant à réduire l’empreinte carbone du CISSS de Laval. Ultimement, nos efforts concertés contribueront à réduire les impacts des changements climatiques sur la santé des Lavalloises et Lavallois », a conclu Jean-Philippe Cotton, président-directeur général du CISSS de Laval.
Intégration des chantiers de l’UMQ au Plan climatique
L’Union des municipalités du Québec (UMQ) a développé la Plateforme municipale pour le climat, laquelle présente les principaux chantiers de mise en œuvre d’une stratégie de lutte aux changements climatiques dans le domaine municipal de même que les meilleures pratiques sur des chantiers communs. Puisque les mesures présentées auront des « impacts transversaux, à la fois sur les plans économiques, sociaux et environnementaux, et généreront par le fait même des effets mesurables et positifs sur le climat[i] », la Ville de Laval a intégré les 10 chantiers de l’UMQ dans le Plan climatique – Horizon 2035.
Faits saillants du Plan climatique de Laval
- 81 M$ pour la conversion des énergies fossiles par des énergies renouvelables dans les bâtiments existants et les nouvelles constructions municipales (mise en application de la politique écoresponsable des bâtiments municipaux adoptée en décembre 2022).
- 4 M$ pour la subvention visant la conversion électrique des systèmes de chauffage résidentiel au mazout.
- 44 M$ pour encourager la mobilité durable sur le territoire (développement du réseau cyclable et piétonnier, mesures préférentielles pour bus, projet d’autopartage, conception d’un plan de mobilité durable intégré).
- 6 M$ pour l’électrification de la flotte de véhicules municipaux.
- 23 M$ pour la réalisation d’un projet d’aménagements riverains.
- 32 M$ pour l’acquisition et la protection de milieux naturels.
- 9 M$ pour planter des arbres et déminéraliser des surfaces afin de lutter contre les îlots de chaleur urbains et d’augmenter la canopée.
- 39 M$ pour soutenir la mise en œuvre de la Stratégie lavalloise de gestion des matières résiduelles.