Le maire suppléant de Laval, Stéphane Boyer, est fier d’annoncer que le comité exécutif a recommandé la mise sous réserve à des fins de protection de plus de 12 hectares de milieux naturels, constitués en grande partie de milieux humides, dans le secteur Saint-Elzéar. La recommandation du comité exécutif sera débattue au conseil municipal du 7 septembre.
Par cette mise sous réserve, le comité exécutif souhaite empêcher tout développement possible pendant une période de deux années. Pendant cette période, la Ville négociera avec les propriétaires afin d’acquérir ces milieux pour en permettre l’accès au public. Notons que le zonage actuel de ces lots permet le développement industriel et commercial.
« On ne pouvait pas laisser aller ces terrains d’une grande valeur écologique pour du développement », résume Stéphane Boyer. « À court terme, ce geste légal nous permet de mettre un frein à tout développement afin de préserver la richesse écologique de ce territoire. À moyen terme, c’est clair que notre objectif est de les acquérir pour les préserver. Nous entamerons rapidement des échanges avec les propriétaires pour tenter de réaliser une acquisition de gré à gré », assure le maire suppléant, Stéphane Boyer.
À PROPOS DES MILIEUX NATURELS SAINT-ELZÉAR
Les milieux naturels du secteur Saint-Elzéar qui seront mis en réserve sont principalement concentrés sur trois lots d’une superficie totale de 120 947 m2. Il s’agit d’une grosseur qui se rapproche des parcs Jeanne-Mance ou René-Lévesque, à Montréal. Ces milieux boisés contiennent des milieux humides sur une large partie du site dont la sauvegarde est réclamée par un groupe de citoyens du secteur depuis plusieurs années. Le cours d’eau Papineau traverse une grande partie du territoire protégé. Il y a déjà dans le secteur des lots appartenant à la Ville et le secteur est identifié comme un corridor écologique régional dans le Plan de conservation des milieux naturels adopté par la Ville.
À PROPOS DE LA MISE EN RÉSERVE
Une mise en réserve à des fins publiques a pour effet de prohiber les travaux de construction sur le site visé. Comme une expropriation, une mise en réserve doit être réalisée à des fins publiques et les raisons doivent être rendues explicites dans l’avis de réserve. Elle est d’une durée de deux ans et est renouvelable une fois.