Le maire Boyer dit non au projet pilote de vote en ligne, « c’est de la partisannerie sur stéroïde », David De Cotis

Courtoisie. David De Cotis

Le conseiller municipal du district Saint-Bruno et leader au Conseil pour Action Laval, Monsieur David De Cotis, avec l’appui de son collègue, le conseiller municipal du district Val-des-Arbres, et chef par intérim d’Action Laval, Monsieur Achille Cifelli, ont soumis à nouveau aux membres du Conseil municipal la proposition que la présidente des élections municipales de Laval soumette la candidature de Laval à un éventuel projet pilote d’Élections Québec pour le vote en ligne. Cette démarche s’est avérée nécessaire à la suite d’une information erronée partagée par le conseiller municipal du district Laval-des-Rapides.

En effet, le mois dernier celui-ci avait annoncé au Conseil que la proposition de Monsieur De Cotis ne pouvait tenir, parce qu’il n’y avait pas de projet qui allait en ce sens à Élections Québec. Après vérifications, non seulement le site d’Élections Québec informe qu’il y a bien une étude pour un projet pilote, mais il y a un appel à projets en vigueur. La Cheffe des élections municipales et scolaires a informé l’équipe d’Action Laval qu’une ville peut soumettre son intérêt à participer à ce projet dès maintenant, mais qu’une autre résolution sera nécessaire au moment où le projet sera bouclé.

« M. Warnet est chargé des institutions démocratiques au Comité exécutif de la Ville et il est le principal opposant à cette démarche, c’est à n’y rien comprendre, » confiait Monsieur De Cotis. « De plus, il dit lui-même de laisser la Présidente des élections lavalloises faire les démarches, mais c’est exactement ce que demande la proposition. Il n’y a qu’une explication, son refus est partisan ! »

Comme autre argument, l’élu de Laval-des-Rapides avançait que le vote en ligne n’améliorerait la participation que de 2 à 4 %. Il s’agit de l’expression démocratique de 4 400 à 8 800 personnes à Laval. N’oublions pas que Laval a eu un des pires taux de participation aux dernières élections municipales, à 5,2 % derrière Longueuil et 9,5 % derrière Montréal.

« L’entêtement de l’équipe du Maire est inquiétant pour la démocratie lavalloise, » soulevait Monsieur Cifelli. « C’est d’autant plus troublant que la proposition n’était pas engageante pour la ville. »

Alors qu’Élections Québec est motivée par l’objectif de faciliter l’accès au vote, l’équipe du Maire semble s’y opposer fermement. Puisque la Présidente des élections municipales lavalloises n’a pas le mandat du Conseil, à moins d’une surprenante initiative de la direction générale qui s’opposerait à la volonté ferme exprimée par l’équipe du Maire, il est fort peu probable que la Présidente d’élection s’engage dans cette démarche.