Le conseiller municipal du district Val-des-Arbres et chef par intérim d’Action Laval, Achille Cifelli, en compagnie des conseillères municipales des districts Chomedey et Saint-François, respectivement Aglaia Revelakis et Isabelle Piché, ainsi que David De Cotis et Paolo Galati, les conseillers municipaux des districts Saint-Bruno et Saint-Vincent-de-Paul, ont vivement critiqué le budget que le Maire a présenté pour l’année 2024. Loin de faire des choix responsables, le Maire confirme sa lancée sur les grandes dépenses alors que la situation économique recommande la réserve.
En accumulant les grands projets au centre-ville, le maire passe à côté de l’essentiel d’une municipalité : être au service de ses citoyens. Avant de débourser de grandes sommes sur de nouveaux super-projets, il est de la nature même d’une gestion responsable d’assurer l’entretien des infrastructures existantes.
« Les priorités du Maire ne sont pas au bon endroit, » résumait Monsieur DeCotis. « Les projets immobiliers sont bloqués parce que nos systèmes d’égout débordent, littéralement. Nous devons mettre 600 M$ pour leur mise à niveau. Ça, c’est une priorité ! »
Rappelons que nous traversons une crise du logement et que les projets immobiliers sont bloqués parce que les surverses se multiplient. Plusieurs promoteurs immobiliers veulent développer, mais n’arrivent pas à obtenir leur permis. Action Laval aurait préféré que le budget se concentre également sur des services de proximité comme des infrastructures sportives et culturelles dans les districts, des terrains de pickleball, des parcs, et des centres communautaires qui manquent un peu partout sur l’île.
« Cette année, nous allons payer 40 M$ de plus, juste pour rembourser la dette des grands projets du Maire, » insistait Madame Piché. « La loi nous oblige à renflouer les réserves, nous aurons à payer un 10 M$ à 20 M$ pour renflouer les réserves vidées par ses projets. Cette année seulement, c’est 50 M$ à 60 M$ de moins que nous avons pour accomplir les tâches de bases de la Ville. »
À ceci s’ajoutent les embauches nécessaires pour la bibliothèque centrale et le centre de création artistique pour professionnels, ainsi que pour le centre aquatique, en plus de la croissance non contrôlée de l’administration. Des dépenses récurrentes à payer pour les prochaines années. Ce sont les citoyens qui payent pour les décisions du Maire.
Monsieur Cifelli poursuivait, « Nous allons proposer de mettre en place une commission multipartite sur les finances municipales, comme celle de Montréal et Sherbrooke. Nous ne voulons pas laisser le Maire hausser les taxes sans chercher sérieusement comment contrôler les dépenses. »
Ainsi l’importante hausse de 4,8 % des taxes municipales est le résultat direct des choix du Maire. Ces choix éliminent un très grand nombre d’options pour le futur. À ce rythme, la dette de la Ville de Laval passera de 781 M$ à 1,3 G. C’est une hausse de 66 %, un changement de cap radical pour une administration qui n’a pas le mandat de la population pour endetter la ville à ce point.
L’élu de Saint-Vincent-de-Paul, Monsieur Galati soulevait : « C’est un changement de cap radical des finances publiques de Laval parce que la dette va augmenter de plus d’un demi-milliard à 1,3 G$. »
Le Maire ne prend aucun moyen pour réduire les dépenses de l’administration. La hausse des taxes est le résultat des choix politiques du Maire qui rendent impossible de geler les taxes pour les prochaines années.
« Il fait des dépenses et ensuite il demande à son patron une augmentation pour être capable de rembourser ses dettes, ce n’est pas de la bonne gestion, » insistait Madame Revelakis. « Le Maire doit comprendre qu’il doit faire des choix responsables. »
Parmi les dépenses qui viennent grossir la dette, notons 180 M$ pour la bibliothèque centrale et le centre de création artistique pour professionnels au centre-ville, 100 M$ pour l’achat de terrains, la refonte du site web à 8 M$, la construction d’une nouvelle cour municipale à 60 M$, 28,5 M$ pour une tour de bureaux pour les fonctionnaires, 47 M$ pour un autre édifice dans le quartier industriel alors que nous travaillons de plus en plus en télétravail, sans compter les coûts liés au déménagement de la bibliothèque multiculturelle qui est aussi le résultat de ses choix. Le Maire n’a reçu l’appui que de 11 % des personnes habiles à voter, il s’agit d’un mandat très faible qui ne devrait pas permettre d’engager les finances de la ville dans un tel endettement.