La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) vient de publier les données sur les mises en chantier résidentielles pour le mois d’août 2025 dans les centres urbains de 10 000 résidents et plus. Au Québec, elle a recensé 3 135 habitations mises en chantier, soit une augmentation de 15 % comparativement à août 2024.
Le marché locatif pourrait battre un record de mises en chantier en 2025. Le dernier sommet a été atteint en 2021 avec 35 616 unités locatives mises en chantier. Depuis le début de l’année, on observe au Québec une augmentation de plus de 40 % de la construction de nouveaux logements locatifs par rapport à la même période l’année dernière. En appliquant ce taux de croissance aux mises en chantier de 2024, le nombre d’unités locatives dont la construction aurait débuté en 2025 pourrait atteindre près de 45 000. Le marché locatif représente plus de 80 % des nouvelles habitations mises en chantier au Québec cette année et cette tendance n’est pas réservée seulement aux grands centres urbains. C’est le cas, par exemple, à Thetford Mines, Rimouski, Matane et Joliette.
La construction résidentielle résiliente face à l’incertitude
Malgré un contexte économique difficile et une hausse marquée des coûts de construction, les mises en chantier ont augmenté de 35 % au cours du premier semestre de 2025 par rapport à la même période en 2024. Comme mentionné ci-dessus, cette hausse est particulièrement importante dans le marché locatif, qui représente la vaste majorité des logements mis en chantier au Québec.
Note explicative : données réelles vs données désaisonnalisées
Dans le présent bulletin, l’APCHQ compare les données réelles sur les mises en chantier pour le mois courant à celles du même mois de l’année précédente. La SCHL publie également des données désaisonnalisées et annualisées (DDA)*, ce qui permet de comparer des mois consécutifs. Dans ce cas, le nombre de mises en chantier en DDA au Québec pour le mois d’août 2025 s’élève à 49 513 comparativement à 55 593 en juillet, ce qui représente une diminution de 11 %.
*Les données mensuelles réelles sont « corrigées » à l’aide de méthodes statistiques afin d’éliminer l’effet des variations saisonnières, et sont ensuite multipliées par douze.
