Après s’être entretenus avec des représentants du syndicat des chauffeurs de la Société de transport de Laval (STL) et pris connaissance des travaux des membres du conseil d’administration (CA) des dernières années, l’opposition à l’hôtel de ville remet en question la compétence de trois des cinq administrateurs de la STL recommandés par le comité exécutif.
Le conseiller de Fabreville et chef par intérim de Parti Laval est stupéfait par le manque de rigueur dont font preuve ces derniers : « La dizaine de réunions ordinaires annuelles durent à peine une dizaine de minutes en moyenne. Les élus ne posent aucune question. Il n’y a aucune délibération ni même discussion sur les sujets à l’ordre du jour. Il n’y a aucune trace de mandat ou d’orientation stratégique donnés par le conseil d’administration et aucun suivi des négociations n’est réclamé. C’est simple, ils ne font pas le strict minimum de ce qui est attendu de la part d’administrateurs d’une société publique », s’offusque Claude Larochelle.
Ce manque total d’implication des membres rémunérés du conseil de la STL et l’absence apparente d’un mandat clair pour la direction générale contribuent à la lenteur du processus de renouvellement de la convention collective des chauffeurs d’autobus. Tout semble se passer à l’extérieur du CA de la STL alors que ce sont ses membres qui doivent exercer les pouvoirs prévus par Loi sur les sociétés de transport en commun du Québec.
Aux grands maux les grands moyens
Même si près de trois ans se sont écoulés depuis l’échéance de la dernière convention collective des chauffeurs, les administrateurs de la STL, pas plus que le maire de Laval d’ailleurs, semblent préoccupés de la situation. « Le maire Boyer doit arrêter de se cacher et de dire qu’il ne veut pas se mêler des négociations. Il a nommé 5 personnes de son équipe pour siéger à la tête de la STL. C’est leur rôle de contribuer activement à la résolution d’un tel dossier », ne manque pas de souligner le conseiller de Fabreville. « La ville finance la STL à la hauteur de 93M$ chaque année, alors oui, c’est de nos affaires de savoir ce qui se passe. Il est temps que M. Boyer fasse preuve de leadership et prenne les difficiles décisions qui s’imposent en lien avec l’incapacité des membres de longue date du CA d’exercer une gouvernance adéquate de la STL », martèle le chef par intérim de Parti Laval.
Pour la conseillère de Marc-Aurèle-Fortin, il est clair que ces trois élus ne prennent pas leurs responsabilités au sérieux : « Nous avons consulté les ordres du jour et les procès-verbaux, il n’y a aucune trace d’une implication minimale des membres élus du CA dans le dossier. C’est tout simplement gênant ! Comment peuvent-ils être si peu investis dans leur fonction ? Il va falloir que les choses changent », critique Louise Lortie.