Lors de la séance du Conseil municipal du 4 avril, Monsieur Paolo Galati, conseiller municipal du district Saint-Vincent-de-Paul, a vu sa proposition de mettre en place une ligne téléphonique directe au service d’urbanisme pour les professionnels se faire refuser par le Maire et son équipe. Il prenait la parole en compagnie du conseiller municipal du district Saint-Bruno et leader au Conseil pour Action Laval, Monsieur David De Cotis. Même avant l’arrivée du nouveau Code de l’urbanisme (CDU), ce département était débordé. Avec l’arrivée du nouveau CDU, certains technologues, architectes, arpenteurs et entrepreneurs refusent tout contrat à Laval, faute d’obtenir un service minimal de la Ville pour répondre à leurs clients.
À l’image du service qu’ils peuvent obtenir dans plusieurs autres municipalités, les professionnels demandent à ne pas passer par le même chemin que les 10 000 autres demandes que le service d’urbanisme reçoit annuellement. Si une attente de deux à cinq jours peut être acceptable pour un citoyen ordinaire, il s’agit d’un délai important pour un professionnel qui doit gérer de nombreux dossiers en parallèle.
« Le Maire prétend qu’il est ouvert aux idées et qu’il tend la main à l’opposition, mais les faits nous prouvent le contraire, » remarquait Monsieur Galati. « Les professionnels voient leurs projets refusés pour des pacotilles ce qui entraîne des semaines de retard à revoir les plans. Ils nous confient que Laval est parmi les pires Villes, avec le terrible Plateau Mont-Royal, c’est peu dire ! »
Lorsqu’un permis est refusé, le projet revu et resoumis et analysé pour une seconde fois, ainsi les employés du service d’urbanisme travaillent en double. Les professionnels veulent des réponses à des questions souvent simples, mais d’exceptions. Le CDU et le guide nouvellement présenté répondent aux questions habituelles, mais ne peuvent naturellement pas répondre aux exceptions. Les questions des professionnels sont d’un autre niveau, sans toutefois avoir besoin d’analyse détaillée d’un dossier, ce sont des exceptions.
« Cette administration n’a pas de solutions aux problèmes de la Ville, » soulevait Monsieur De Cotis. « Le maire invite l’opposition à lui soumettre des idées en contactant son bureau directement, mais refuse celles qu’on lui soumet publiquement. Croit-il vraiment que l’on ne voit pas son jeu ? »
Le délai pour l’émission des permis est notoirement problématique à Laval et le Maire s’est fait élire avec la promesse de réduire ce délai de moitié. Répondre aux questions des professionnels en amont est un moyen efficace de désengorger un département qui tourne en rond à analyser plusieurs fois le même dossier, comme l’ont compris un grand nombre d’autres municipalités.
« L’obstination du Maire n’a aucune justification logique. Pour nous, le refus du Maire est de la pure partisanerie, » regrettait Monsieur De Cotis.