L’homme soupçonné d’avoir foncé dans une garderie du quartier Sainte-Rose alors qu’il conduisait un autobus de la STL, devra subir une seconde évaluation psychiatrique.

Lors d’une brève audience qui s’est tenue vendredi midi (24 février), au palais de justice de Laval, l’avocat de Pierre Ny St-Amand a fait cette demande au juge Marc-André Dagenais.

À la suite d’une première évaluation, il a été déclaré apte à subir son procès. Cette fois-ci, Me Julien Hudon-Lespérance demande une seconde évaluation psychiatrique, d’une durée de 30 jours, afin de déterminer sa responsabilité criminelle.

Le dossier a été reporté au 28 mars. D’ici là, l’accusé sera détenu à l’Institut Philippe-Pinel.

Rappelons que Pierre Ny St-Amand, fait face à neuf chefs d’accusation dont deux de meurtre prémédité, de tentative de meurtre en fonçant dans un immeuble avec un autobus, de voies de fait grave et de voies de fait de causant des lésions corporelles.

Lors de sa première comparution de son lit d’hôpital où il était hospitalisé, quelques heures après les événements, l’accusé était fort agité et aurait même frappé un policier durant une suspension de l’audience.

Rappel des faits

Rappelons que l’accident, qui avait fait deux morts, est survenu vers 8 h 30, le 8 février dernier, sur un terrain de la garderie située sur la Terrasse Dufferin non loin de la rue Senécal.

Selon le Service de Police de Laval (SPL), huit enfants avaient été transportés dans des centres hospitaliers de Laval et Montréal. Deux d’entre eux ont malheureusement succombé à leurs blessures. On ignore l’âge des victimes. Pour ce qui est des enfants blessés, ceux-ci sont hors de danger.

La police avait confirmé que le suspect âgé de 51 ans (le conducteur de l’autobus) avait été arrêté. En milieu d’après-midi, il avait été rencontré par les enquêteurs. Les policiers n’ont aucun mobile pour le moment.

Une cellule de crise avait été mise en place à l’école du Parc, incluant l’équipe d’Urgence sociale du SPL, les agents d’intervention communautaire et des ressources du milieu communautaire, de la santé et scolaire, pour offrir du support nécessaire aux parents, aux enfants et aux intervenants touchés de près ou de loin par ce terrible drame.

Du soutien psychologique a été offert aux premiers intervenants, de même qu’à toutes les équipes du SPL.